Le 23 juin 2016, le peuple britannique était appelé à participer à un référendum afin de savoir si le Royaume-Uni devait quitter ou non l’Union Européenne. En répondant par la positive et en entérinant le Brexit, les Britanniques se sont exposés à des conséquences qu’ils n’avaient pas nécessairement envisagées. Le 28 mars dernier, ils ont ainsi perdu le droit d’utiliser l’extension .eu dans leurs noms de domaine…
300 000 sites web britanniques vont devoir changer de nom de domaine !
Alors que les Britanniques, en disant « non » à l’Union Européenne, avaient bien pensé aux conséquences fiscales, sociales ou encore monétaires de leur décision, ils n’avaient probablement pas pris en compte tout ce qui en découle.
Le 28 mars 2018, la Commission Européenne est ainsi venue rappeler aux propriétaires britanniques de noms de domaine qu’à compter du 29 mars 2019, date effective de la sortie du Royaume-Uni, les sites web britanniques détenus par des personnes vivant au Royaume-Uni ne pourront plus utiliser une extension en .eu.
A ce jour, le Royaume-Uni détient plus de 317 000 sites web avec l’extension .eu et les propriétaires n’ont donc plus qu’un an pour changer ce nom de domaine en remplaçant par exemple le .eu par le .uk s’il est disponible.
La majorité des changements va concerner des grandes marques qui avaient également acquis un nom de domaine en .eu afin de faire rayonner leur activité dans l’ensemble de l’Union Européenne. Elles devront donc agir autrement et corriger l’ensemble des supports commerciaux où apparaissait une telle adresse de site web.
L’Estonie, une porte d’entrée pour conserver un nom de domaine en .eu
Si la Commission Européenne a tenu bon de préciser que les sociétés britanniques disposant de sites dans d’autres pays de l’Union Européenne auront la possibilité de continuer d’exploiter un nom de domaine en .eu, il semblerait que d’autres professionnels vont tenter de contourner la contrainte de manière plus ou moins légale.
En effet, le programme de « e-résidence » mis en place par l’Estonie permet de se créer une identité numérique estonienne et donc de pouvoir, entre autres, enregistrer un nom de domaine en .eu. Le programme a d’ailleurs déjà, via sa page Facebook, invité les entreprises britanniques souhaitant conserver leur nom de domaine en .eu à entreprendre des démarches.